paris, maison Européenne de la Photographie
29/10/2025
Tyler Mitchell, né en 1995, est une « figure majeure de la nouvelle génération de photographes américain.e.s » (MEP, document de présentation de l’exposition). C’est un photographe du simple et du quotidien joyeux. Il avait déjà, en 2018, réalisé un portrait de Beyoncé publié par Vogue (il a été le premier africain américain à le faire), acquis et conservé par le Smithsonian / National Portrait Gallery à Washington. Son oeuvre dans la mode est déjà considérable, mais sa série Wish this was real présente une dimension plus vaste et plus riche de son oeuvre.
Son approche de la création photographique est humaniste. Adepte du portrait et des scènes de genre, il imagine des scènes de vie dans lesquelles il met sa science de la couleur et de la lumière au service d’une vision dynamique et positive de l’existence, que l’exposition déroule en trois grandes thématiques. La vidéo Wish this was real (1995) sur « l’innocence confrontée aux réalités politiques américaines (Mep) », les thématiques Postcoloniale / Pastorale et Famille / Fraternité.
On sent de la jubilation chez ce photographe. Sa palette est simple et ses couleurs franches, sans saturation excessive néanmoins. Photographe de studio qui aime les gens et la famille, il construit des scènes dans lesquelles circulent bienveillance et bonheur d’être ensemble.
Tyler Mitchell a commencé dans la vie par le skateboard. Ce résident de Brooklyn, qui a parlé de sa photographie comme d’une « Black utopic vision », nous apporte plutôt une manifestation de ce que la culture urbaine américaine peut contribuer puissamment à un monde apaisé et heureux. En douterait-il ? La première grande exposition de Tyler Mitchell, à Amsterdam et 2019, s’intitulait Can Make You Feel Good.
J’en suis certain, après avoir visité la MEP, et je souhaite qu’il n’en doute pas.
