Expositions

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    Emma Reyes à la galerie Crèvecoeur

    Emma Reyes (1919-2003) est une peintre colombienne née à Bogota. Déposée dans un orphelinat, elle n’a reçu aucune forme d’instruction de la part des Soeurs Auxiliatrices qui l’ont recueillie sur le quai de la gare où ses parents l’ont abandonnée. À 18 ans, analphabète, elle s’échappe de l’orphelinat et survit en réalisant des travaux de broderie, puis décide de devenir peintre, à 26 ans, sans formation aucune. Lorsque j’ai vu ses oeuvres pour la première fois, j’ai pensé qu’il s’agissait de travaux textiles. Cette impression est due aux techniques qu’elle s’est inventées, dans lesquelles le trait continu joue un rôle central.

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    Pooya Abbasian au Carré de Baudouin

    Né en 1985 en Iran, Pooya Abbasian est un artiste franco-iranien qui vit et travaille à Paris depuis 2011. Son oeuvre est totalement composite : il crée au moyen de la photographie, l’impression, le dessin, la vidéo. Il recourt beaucoup à l’installation et ancre souvent ses créations dans les lieux où il vit et même ceux où il expose. Son oeuvre est totalement originale qui combine des objets et surtout des formes et des dimensions multiples. Noélie Bernard, curatrice de cette exposition, n’y va pas par quatre chemins. Pour elle, « chez Pooya Abbasian, l’image vacille, se fragmente, se transforme, comme si chaque tentative de monstration portait en elle sa propre remise en question ».

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    L’École Idéale aux Magasins Généraux

    École de filles d’un côté, École de garçons de l’autre. Souvent, entre les deux et en surélévation, la Mairie, en particulier dans la France rurale et d’outremer. Toujours, la devise Liberté, Égalité, Fraternité. Ainsi se présente le vaisseau républicain triomphant dans la France Laïque patiemment mais durement forgée au XIXème siècle et au tournant du XXème. L’école laïque, publique, gratuite et obligatoire en était la clef de voûte, le précieux instrument destiné à permettre à chaque enfant d’acquérir la Connaissance émancipatrice. Cette école conquise de haute lutte a connu dès ses débuts une configuration adaptée à l’enseignement magistral. Elle a peu évolué depuis. C’est à cette longue histoire ainsi qu’à ses futurs possibles que s’intéresse cette exposition L’École idéale proposée à Pantin par les Magasins Généraux et le Pavillon de l’Arsenal.

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    Corps et Âmes à la Fondation Pinault

    Dès l’entrée, une très légère odeur de chlore. Y aurait-il une piscine dans cette exposition ? Et ce très léger entrechoquement aux sons cristallins, de tonalités variées, n’a-t-il pas des accents orientaux ? Les réponses arrivent dès l’arrivée dans la Rotonde de la Bourse de Commerce. Un grand bassin circulaire rempli d’une eau qui reflète le ciel au travers de la coupole, sur laquelle évoluent et s’entrechoquent des centaines de soucoupes de porcelaine blanche de toutes tailles, au gré des courants créés par des jets subaquatiques. Autour du bassin, des visiteurs silencieux, subjugués par la magie de l’oeuvre de Céleste Boursier-Mougenot intitulée Clinamen, qui, eux aussi, évoluent doucement, s’assoient, vivent à leur rythme une étonnante expérience multisensorielle. C’est de nouveau le génie d’une artiste qui transfigure l’espace exceptionnel créé par Tadao Ando pour y inventer un monde merveilleux. De l’Art à l’état pur.

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    David Hockney à la Fondation Louis Vuitton

    Son visage ne trompe pas : bien que né en 1937, David Hockney est jeune. Et plein de vie. La Fondation Louis Vuitton expose ses travaux réalisés au cours des 25 dernières années. Tout avait commencé avec les techniques classiques. Aujourd’hui, ses outils de création sont la tablette numérique et la palette graphique. Avec, en filigrane de chaque oeuvre, la sensation d’une intense jubilation. David Hockney s’amuse, nous également.

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    Paris Noir À Beaubourg

    De tous temps, les migrants ont été une chance pour la France. Paris a toujours été un lieu d’accueil pour les artistes. Ils y ont créé des espaces de rencontre, de confrontation, de stimulation de la création. Le Centre Pompidou présente, avant sa longue fermeture pour travaux, une petite partie des ces nombreux microcosmes créatifs : « des artistes originaires d’Afrique, des Amériques et des Caraïbes qui ont vécu à Paris entre 1950 et 2000. »

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    Richard Avedon à la Fondation Henri Cartier-Bresson

    « Mes sujets sont ces êtres que personne ne regarde. Mais ce sont pourtant eux qui font marcher le monde. Ils font le travail. » Ainsi Richard Avedon présentait-il, en 1985, sa série In the American West, exposée à la Fondation Henri Cartier-Bresson à Paris. Il s’agit de 103 portraits, tous sur le même modèle, sur fond uniformément blanc et en lumière naturelle (celle de l’Ouest américain disait-il), de ces personnes qui « font le travail »… quand elles en ont un. Nous sommes, en 1979, à l’aube de la révolution conservatrice qui bouleversera la vie de millions de gens ordinaires, ceux que le néo libéralisme naissant va frapper le plus durement.

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    Suzanne Valadon à Beaubourg

    Enfin arrive le temps où il n’est plus vraiment nécessaire de présenter Suzanne Valadon. Modèle, puis dessinatrice, peintre, à Paris, des années 1880 à sa mort en 1938, elle est restée ignorée jusqu’à une période récente qui a vu son travail solide et original enfin reconnu, promu et présenté dans des expositions majeures dont les plus récentes ont été organisées en 2021 au monastère royal de Brou (avec les femmes peintres et sculptrices de la période 1880-1940) et au Centre Pompidou Metz (Un monde à soi) en 2023.

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    Meyerowitz à la Tate Modern

    Joel Meyerowitz est ce qu’on pourrait appeler un pape de la photographie de rue. Toute sa vie il a sillonné New York, son appareil photo à la main. Il a été le premier à photographier en couleur. Plus tard, il a été le le seul photographe autorisé à photographier le site du World Trade Center immédiatement après l’attaque du 11 septembre 2001. Son travail a été publié en 2006.